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jeudi 13 août 2009

300 millions de p'tits Chinois, et moi, et moi, et moi!

Quel pays!
Si l'on met de coté le fait que le gouvernement n'autorise pas l'accès à mon blog (et accessoirement à Facebook), je suis tombée amoureuse de ce pays!
Sans sombrer dans les clichés et sans prétendre dresser un portrait exhaustif de Beijing et Shanghai, je vais vous raconter mon ressenti et mon expérience, durant 10 jours en Chine.
L'arrivée à Beijing, après la Mongolie, est on-ne-peut plus impressionnante. Tandis que l'un n'est que verts (ou jaunes) paturages, immenses pleines deserts, l'autre n'est que forêts d'immeubles, troupeaux humains qui courent par monts et par vaux, et cieux blancs de pollution d'usines et de voitures. L'air y est étouffant et oppressant, mais la beauté des vieux batiments chargés d'histoire vous coupe le souffle et vous promène à travers les siècles, les concubines et les empereurs, jusqu'à ce que le crachat nonchalant d'un vieil homme vienne caresser le bout de vos orteils et vous ramène au présent.
Nous sommes allés visiter la Cité Interdite, ville dans la ville, immense et belle. On se represente aisément les belles chinoises affublées de leurs belles robes colorées et soyeuses, leurs ombrelles à fleurs et leurs vosages blancs et charmeurs. Les pavillons principeux sont pris d'assaut par les touristes asiatiques, venus en groupe, tout munis de leur casquette rose (vertes, bleue ou orange, en fonction des groupes) et suivant une jolie petite (ou grandes et moches, en fonction des groupes) guide tenant de sa main droite un haut-parleur crachant un anglais peu compréhensible et de la gauche, un signe distinctif monté sur une tige en métal. Il peut s'agir ici d'une pelluche d'éléphant, de penda ou de tigre, d'un morceau de tissu délavé ou d'un parapluie avec des oreilles de chat, des pois de coccinelle ou de la dentelle à faire rougir les belles de Pigalle.
Par contre, en s'écartant un tantinet des allées centrales, nous découvrons de merveilleux pavillions, aux pilliers laqués rouge, aux toits de céramiques jaunes à plusieurs étages mais terminées par de petites statues (dragons pour le toit le plus haut, en guise de paratonnerre, et phénix, lions, hipocampes et homme sur une poule pour le toit inférieur. J'ouvre ici une parenthèse dans la parenthèse pour vous raconter l'histoire de l'homme sur la poule. Appelons le Jean-Claude. Il y bien longtemps, dans une galaxie très très lointaine, Jean-Claude a tenté de s'introduire dans le palais avec de très mauvaises intentions. L'empereur l'a fait tuer et a placé une petite statuette sur tous les toits, à coté des statuettes porte-bonheur, à l'attention de tous les malfrats, pour les mettre en garde s'ils tentent de porter atteinte à l'empereur). Les palais sont tous très sobres à l'interieur. Le fameux fengshui chinois. Mais l'exterieur est plein de sigles, porte-bonheurs et inscriptions. Le nom du batiment (palais de l'harmonie céleste, palais de l'éternelle beauté, palais de la connaissance et du savoir immortel, ...) figure au dessus de la porte. Des chauve-souris et des nuages sont représentés sur le plafond, sous le toit, (en quelques sortes sur le plafond de la vérenda), en peinture verte, bleue ou dorée. Dans les batiments de réception, dans le toit au dessus du trone de soie jaune, couleur impériale, se tient un dragon gueule ouverte tenant entre ses dents une grosse perle noire. La légende veut que ce dragon, créature de la puissance impériale, lache cette perle sur la tête de tout imposteur prétentant au trône.

Nous avons aussi visité le temple de Lamas (Lama = grand maitre de la connaissance), où une multitude de chinois se presse devant les nombreux temples, 3 batons d'encens maintenus par les mains sur le front, se courbant plusieurs fois devant l'entrée du temple, puis lachant ces batons dans de grands récipients en fonte d'où flammes et fumée d'encens se dégagent créant une atmosphère réjoussante pour les yeux comme pour les narines! La grande muraille de Chine, la tour de la cloche et la tour du tambour, les Hutong, bref, nous nous sommes régalés de culture chinoise, de beaux batiments, de ruelles et de grandes avenues, de bords de lacs où bars et boutiqsues touristiqsues s'arrachent les touristes et les places où tout le monde danse, joue à la corde à sauter ou à la balle.

Je dois vous laisser pour le moment mais je reviens vite vers vous pour vous parler de la cuisine chinoise...il y a tant à dire!!!